Le médicament sous ordonnance Elmiron, polysulfate de pentosan sodique (PPS) est un médicament approuvé pour le traitement initial et le traitement d’entretien de la cystite interstitielle (CI) aussi connue sous le nom de syndrome de la vessie douloureuse.
La CI est une maladie chronique provoquant une pression vésicale, des douleurs vésicales et parfois des douleurs pelviennes. La douleur associée à la CI est souvent constante, causant un sentiment d’envie fréquente d’uriner, le jour comme la nuit. La CI affecte des centaines de milliers de Canadiens, principalement des femmes.
Son utilisation à long terme pourrait causer des pertes de vision
Des cas de maculopathie pigmentaire ont été signalés lors de l’utilisation à long terme d’Elmiron.
La maculopathie pigmentaire est une maladie qui modifie le centre de la rétine (appelé macula) ce qui peut compromettre la vision et entrainer une diminution ou une perte permanente de la vision centrale.
Les symptômes à surveiller sont :
- tout changement de la vision tel qu’une difficulté à lire;
- un ajustement lent à une luminosité faible ou réduite;
- tout changement des couleurs (atténuées et moins vives);
- une vision trouble ou ondulée au centre ou près du centre du champ de vision.
La plupart des cas signalés sont chez des patients ayant consommé le médicament pendant plus de 3 ans, bien que certains cas aient été observés également lors d’une période d’utilisation plus courte.
Le 15 décembre 2020 Santé Canada a diffusé un Avis aux professionnels de la santé, afin d’aviser les professionnels de la santé, incluant les urologues, urogynécologues, ophtalmologistes, optométristes, médecins de famille et pharmaciens sur les cas signalés de maculopathie pigmentaires suite à l’utilisation d’Elmiron.
Les utilisateurs d’Elmiron n’ont possiblement pas attribué leur problème oculaire à l’usage du médicament, considérant que la perte de vision aurait pu être mal diagnostiquée ou attribuée à une autre cause.
Que l’action collective vise-t-elle et qui est membre?
Siskinds LLP et Siskinds Desmeules (ci-après collectivement Siskinds) cherchent à obtenir compensation pour tous les Canadiens souffrant de perte de vision ou de trouble oculaire résultat de l’utilisation du médicament Elmiron utilisé pour traiter les problèmes chroniques de la vessie.
Siskinds allègue que les défenderesses ont omis de donner les avertissements adéquats aux patients et/ou leurs prestataires de soin, quant à l’augmentation des risques de perte de vision associés à l’utilisation de ce médicament.
Si vous avez consommé Elmiron entre son arrivée sur le marché Canadien (31 décembre 1993) et les modifications à la monographie (23 septembre 2019), vous êtes potentiellement un membre de cette action collective.
Des recommantations qui ont changé
Suivant le changement à la monographie canadienne du médicament, Elmiron est désormais contre-indiqué chez les patients qui présentent des antécédents personnels de maculopathie.
Il est désormais conseillé aux professionnels de la santé[1] :
- d’évaluer les bienfaits et les risques avec leurs patients avant d’instaurer un traitement par Elmiron et périodiquement par la suite;
- d’obtenir les antécédents ophtalmologiques détaillés de tous les patients avant d’instaurer un traitement par Elmiron;
- d’envisager des tests génétiques chez les patients présentant des antécédents familiaux de maculopathie héréditaire;
- de recommander un examen rétinien complet (photographie en couleur du fond d’œil, tomographie par cohérence optique et imagerie par autofluorescence) au départ, avant le début du traitement, chez les patients présentant des affections ophtalmologiques préexistantes;
- de recommander un examen rétinien complet au départ puis périodiquement chez les patients qui poursuivent le traitement par Elmiron;
- d’expliquer aux patients qu’ils doivent signaler les changements de vision tels qu’une difficulté à lire, un ajustement lent à une luminosité faible ou réduite, une vision trouble y compris une vision trouble ou ondulée au centre ou près du centre du champ de vision;
- d’envisager l’arrêt du traitement si un événement lié à une maculopathie pigmentaire est confirmé;
- d’effectuer des examens rétiniens de suivi, car les changements rétiniens et visuels peuvent progresser même après l’arrêt du traitement par Elmiron.
Des symptômes qui n’apparaissent pas immédiatement
Les symptômes peuvent apparaître plusieurs années après l’utilisation du médicament. Il est donc important de :
- conserver une preuve des frais médicaux encourus et des examens non couverts par votre régime provincial de soins de santé, vos prescriptions, dispositifs médicaux, etc.;
- conserver une preuve de tous les traitements médicaux reçus, y compris les noms et les informations de tout fournisseur de soins de santé (médecin, chirurgien, physiothérapeute, etc.) ;
- si possible, tenir un journal de vos symptômes et noter tous les moments où vous avez été incapable de travailler ou de vous présenter à l’école en raison de vos symptômes;
- contactez l’équipe de Siskinds Desmeules, si vous désirez de l’aide pour obtenir vos dossiers médicaux et pharmaceutique. Plus le temps passe, plus il sera difficile de recueillir ces informations ;
- contactez l’équipe de Siskinds Desmeules, pour être avisé de tous les développements en lien avec cette action collective.
Sachez que les membres de votre famille pourraient aussi obtenir compensation pour des :
- frais raisonnablement engagés pour le bénéfice du membre du groupe;
- frais de voyage engagés pour la visite du membre du groupe pendant son traitement ou sa récupération;
- services fournis au membre du groupe découlant du préjudice (i.-e., les soins infirmiers, l’entretien ménager, etc.);
- frais d’obsèques raisonnablement engagés si le membre du groupe est décédé.
Des études scientifiques relatent les effets à long terme
Des études scientifiques associent la perte de vision, incluant un trouble oculaire qui affecte la partie de la rétine permettant une vision très sensible et précise.
Plus précisément :
- Une étude mentionne qu’un quart des personnes ayant utilisé Elmiron pendant 5 ans ou plus ont subi des dommages importants à la rétine;[2]
- Une autre étude démontre qu’une utilisation importante du médicament est associée à une atrophie plus sévère;[3]
- Puis une autre démontre que l’état du patient continue de s’aggraver plusieurs années après avoir cessé la médication ;[4] et
- Finalement une étude publiée en 2020 démontre que le dommage à la rétine associé au Elmiron est distinct d’un dommage héréditaire.[5]
Les problèmes oculaires rapportés à l’utilisation du Elmiron variant entre la vision trouble, de la difficulté à lire, de la difficulté à voir et s’ajuster aux différentes conditions d’éclairage.
La nouvelle étiquette prévient des problèmes oculaires.
En septembre 2019, Janssen, Inc. (une filiale de Johnson & Johnson) a revisé la monographie canadienne d’Elmiron, qui sert à fournir l’information sur les propriétés, les réclamations, les indications et les conditions d’utilisation du médicament. Pour la première fois, un avertissement est émis afin que les patients qui se voient prescrire le médicament Elmiron se soumettent à des examens de la vue réguliers et arrêtent la consommation du médicament si des problèmes oculaires se développaient.
À l’automne 2019, Santé Canada a émis une alerte médicale pour Elmiron, avertissant que des risques de troubles rétiniens ont été signalés suite à l’utilisation à long terme du médicament par le patient.
Le 18 mai 2020, CTV News diffuse un reportage avisant des effets secondaires d’Elmiron et soulignant les enjeux soulevés par des études scientifiques sur les problèmes de perte de vision.
En octobre 2020, de nouvelles modifications ont été faites à la monographie canadienne d’Elmiron, incluant :
- Une contre-indication pour les patients ayant des antécédents personnels de toute forme de dégénérescence maculaire;
- Un avertissement pour les professionnels de la santé d’obtenir un historique ophtalmologique détaillé de tous les patients, préalable à l’utilisation du médicament; et
- Une reconnaissance que des cas de maculopathie pigmentaire ont été signalé après moins de 3 ans d’utilisation, qu’une dose cumulative apparait comme un facteur de risque, et que la maculopathie pigmentaire peut mener à la perte permanente de la vision centrale.
Siskinds réclame une compensation pour les usagers d’Elmiron qui ont subi un préjudice corporel.
Siskinds, cherche à obtenir compensation pour les Canadiens souffrant d’une perte de vision résultant de l’utilisation du médicament Elmiron (sur ordonnance) pour traiter les problèmes chroniques de la vessie.
Siskinds LLP a deposé une action collective alléguant que les fabricants d’Elmiron n’ont pas informé adéquatement les patients, ainsi que leurs prestataires de soin, que l’utilisation d’Elmiron augmentait les risques de perte de vision.
Le 8 juillet 2020, la firme québécoise affiliée à Siskinds LLP, Siskinds Desmeules, a déposé une action collective similaire, au nom des résidents du Québec.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez a utilisé l’Elmiron et souffre (ou a souffert) de troubles de vision, Siskinds peut vous aider.
Contactez-nous pour plus d’informations ou pour recevoir une consultation gratuite en remplissant le formulaire ci-dessous ou en envoyant un courriel à recours@siskindsdesmeules.com.
Visitez notre page décidée à cette action collective Elmiron (polysulfate de pentosane) | Siskinds Law Firm et complétez le formulaire au bas de la page ou appelez-nous au 1-800-461-6166.
Pour une communication avec notre cabinet de Québec, Siskinds Desmeules, vous pouvez nous contacter par téléphone au (418) 694-2009 ou au numéro sans frais 1 (877) 735-3842 ou par courriel à l’adresse recours@siskinds.com.
[1] ELMIRON (polysulfate de pentosan sodique) et le risque de maculopathie pigmentaire – Rappels et avis de sécurité (canadiensensante.gc.ca)
[2] Vora, et al, Prevalence of Maculopathy Associated with Long-Term Pentosan Polysulfate Therapy, Ophthalmology. 2020 Jun;127(6):835-836. doi: 10.1016/j.ophtha.2020.01.017.
[3] Wang et al, Pentosan-associated maculopathy: prevalence, screening guidelines, and spectrum of findings based on prospective multimodal analysis, Can J Ophthalmol, 2020 Apr;55(2):116-125. doi: 10.1016/j.jcjo.2019.12.001.
[4] Huckfeldt et al, Progressive Maculopathy After Discontinuation of Pentosan Polysulfate Sodium, Ophthalmic Surg Lasers Imaging Retina. 2019 Oct;50(10):656‐659. doi: 10.3928/23258160-20191009-10
[5] Barnes et al, Pentosan polysulfate maculopathy versus inherited macular dystrophies: comparative assessment with multimodal imaging, Ophthalmol Retina. 2020;S2468-6530(20)30200-1. doi: 10.1016/j.oret.2020.05.008